Le pas cadencé et exalté des escarpins martelant le sol envahi l’imaginaire, et les sculptures, aux formes arrondies, dans une envolée vertigineuse proche de l’instable, dans un bruissement de tissus jetés dans l’espace, se déplacent, tournent, virevoltent, dansent et dansent encore...
Sculptées dans du bois de cèdre, - un bois soigneusement choisi pour ses veines rythmées -, les formes tournantes, ponctuant le caractère de chacune d’elles, contribuent à leur manière à la suggestion de mouvement. Et bien que figées dans l’espace, elles se miroitent sur une base étincelante, réfléchissant la lumière, participant à l’élan et à la joie exubérante et langoureuse qu’elles délivrent.
Dans un autre volet de l’exposition, les Napolitains et les Naos s’affirment dans la verticalité. C’est le caractère masculin qui prédomine. Ces sculptures sont construites d’éléments de taille différente qui s’emboîtent sur une partition, jouant les pleins et les vides laissant parfois passer la lumière, ou créant des ombres en fonction de leur architecture. Certains Naos, dont un en bois d’olivier, sont d’expression géométrique, dotés d’un cœur de lumière, en adéquation avec le terme de naos venant du grec : le centre ou le cœur d’un temple.
Le tempérament fougueux de l’exposition est ponctué d’une série de peintures de petit format, alliant couleur et géométrisme, déclinant à la fois des tons chauds et des contrastes audacieux, caractéristiques des talents de peintre de l’artiste. Un souffle stimulant et une originalité aux consonances Montaigusiennes !
Charles de Montaigu vit et travaille à Laconnex près de Genève. Depuis 1973, il expose régulièrement en Suisse, en Europe et aux Etats-Unis. Lauréat de la Bourse fédérale des Beaux-Arts (1983). Prix de la Fondation pour les Arts graphiques en Suisse (1994). Acquisition et installation d’Athys III (sculpture en bois d’Iroko) dans le parc du Chicago Athenaeum at Schaumburg, Art under the Stars, Museum of Architecture and Design, Chicago. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques et privées internationales.
En couverture : Photo d’atelier, 2018, photo Charles de Montaigu
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